Contexte de pratique
Souvent on néglige l’importance des conditions dans lesquelles nous faisons les pratiques. Lorsque j’évoque les conditions cela signifie principalement ma propre condition, mon état physique, émotionnel, mental. Or, il est important de savoir d’où je pars pour savoir vers où je vais et comment y aller. A chaque jour son capital énergétique, cela n’est pas le même selon que j’ai bien dormi ou que j’ai eu une nuit agitée, que j’ai appris des bonnes ou mauvaises nouvelles nouvelles, que je sois en bonne santé ou malade…Nous prenons le temps de sentir « comment je me sens ? « . Nous prenons rarement ce temps de vraiment « sentir » comment nous nous sentons à l’intérieur de nous.
Confort
Lorsque l’on envisage la posture propre au yoga du son – qui est quasi-essentiellement, l’assise – il est important de considérer l’aspect du confort. Il s’agit simplement de prendre le temps de s’installer le plus confortablement possible, ajuster la posture, mais aussi les coussins, couverture et autre, de telle manière que l’on se sente le mieux possible.
Laisser l’agitation « se déposer »
La plupart du temps, une forme ou une autre d’agitation intérieure est présente mais nous ne la percevons pas. Pour la percevoir il faut se donner un temps d’observation, dans le confort et « l’immobilité ». Par un effet naturel de contraste entre l’immobilité et le confort accordé au corps physique, les formes d’agitations diverses vont apparaitre à la conscience. Notre projet est tout simplement de « ne rien faire » avec. On peut penser à la métaphore du verre d’eau. Si l’on agite le verre, l’eau est agitée aussi. Pour que l’eau dans le verre retrouve sa nature calme, il suffit de poser le verre et d’attendre que les mouvements arrivent à la fin de leur cycle et que l’inertie s’apaise naturellement.
Conscience du souffle
Nous décidons, dès le début de la pratique de yoga du son, d’installer une certaine « philosophie » de pratique. Cela passe par ce que l’on appelle la pratique à 2/3 ou bien la pratique à 70% bien connue des pratiquants des Arts taoïstes dits « internes ». Afin de pouvoir pratiquer avec cette conscience là, il est capitale de mesurer notre 100% du moment. Nous commençons à installer cette « philosophie » par le fait de prendre conscience des mouvements de la respiration dans le corps et plus spécifiquement au niveau du ventre. Afin de s’assurer que ces mouvements ne soient pas pensés mais bien sentis, on posera une main sur le ventre.